Comment tu t'appelles ?

Peut-être je ne devrais pas, peut-être que tout va recommencer. Peut-être que la came n'est pas l'unique problème. Y'a de l'amour dans leurs yeux, y'a de l'attention dans leurs mots, et moi je préfère l'indifférence. J'ai choisis de ne pas choisir, plutôt. Les choix à faire, ça m'a toujours angoissé, peut-être peut-être pas. L'absence me terrifie et la vie est trop courte pour passer à côté du bonheur. Y'a de l'amour, y'a du vrai, qui m'attend, et j'suis incapable de tout détruire. J'peux pas passer à côté de l'essentiel, et l'essentiel c'est lui. J'ai toujours préféré souffrir plutôt que d'prendre le risque d'abandonner quelqun que j'pourrais aimer. Alors je reste. Je reste dans l'attente et la peur de la déception plutôt que d'aller vers tout ce dont j'ai besoin pour vivre vraiment. Je reste, parce qu'une fois encore j'ai fais la connerie de m'attacher..

Ils veulent me protéger mais je n'suis plus une enfant. Je suis désolée, j'ai déjà trop vécu. Et même si la poudre écorche nos rêves et nos envies, et même si je récolte les larmes qu'ils ont semé, je sais ce que je fais et personne ne peut me le reprocher. Les gens jugent, ils se méfient, mais comment pourrais-je écarter d'ma vie un homme auquel je tiens, un homme en qui j'ai confiance, malgré tout. J'suis désolée, je n'peux pas. Peut-être suis-je l'objet de manipulations malsaines, peut-être oui, mais je m'en contrefous. Malgré tout ce qui s'est passé j'ai besoin d'y croire. On m'a trop déçu, beaucoup trop. J'ai besoin d'lui faire confiance, comme j'ai besoin d'me faire confiance..

Le vent souffle de nouveau trop fort et c'est insoutenable. Mes mots n'ont plus de sens mais je m'efforce à les poser encore puisque tant qu'il y'a des mots, il y'a de la vie. Fuis-moi, oui fuis-moi, je ne te suis plus. J'arrête tout. Si tu savais jusqu'où j'étais capable d'aller pour toi, si tu le savais.. Je t'aurais suivis n'importe où, tant que tes doigts s'entremêlaient aux miens et que ton regard se posait encore sur moi. Tu possèdes tout, tu me possèdes même. Il ne tient qu'à toi que ce soit beau, il ne tient qu'à toi que ce soit vrai. Moi je ne suis plus capable de rien, tu me fatigues et bientôt je fermerais les yeux pour ne plus jamais te voir sourire. Tu uses de l'indifférence, si tu savais comme cette arme m'a tuée. J'me sens loin, si loin de toi. Tu tiens si bien la distance et moi je n'en suis plus capable je crois. Mais tu n'arriveras pas à me tuer de remords. Ce n'est pas ma faute, je le sais. C'est juste la faute à elle, celle qui est présente depuis bien plus longtemps que moi.. C'est la faute à la came. Alors je ne peux plus rien...

Et dis, tu t'appelles comment toi ?